36, rue du pont neuf - Chez Clothildedebretagne et Googoo

14 février 1456 - 6 heures du matin

Clo fut réveillée en sursaut par une douleur inhabituelle, elle hésita avant de reveiller Goo, il était préférable d’attendre un peu afin de voir l’évolution de la situation, surtout que cela restait largement supportable.

8 heures : toujours éveillée, Clo commençait sérieusement à souffrir, elle respira profondément en espérant un éventuel soulagement…mais rien ne pouvait la calmer.
Elle prit sur elle, se persuadant qu’elle était tout à fait capable de gérer…pour l’instant.

9 heures 30 : les contractions s’intensifiaient davantage quand Clo se décida enfin à prévenir le futur papa, il était endormi à ses côtés, si paisible, mais elle ne pouvait plus attendre, il fallait qu’il lui vienne en aide.

Clo le secoua doucement :

Goo, réveille toi, je crois que le bébé ne va pas tarder à arriver, il faut que tu ailles chercher lusi.

14 février - 9 heures 30

Goo était encore profondément endormi. Un doux rêve le berçait... Il était dans un bateau, un magnifique voilier, Clo était à ses côtés, et tout deux voguaient sur une mer bleue azur.

Soudain la mer se mit à se déchainer, des vagues faisaient tanguer le bateau, celui ci roulait sur l'écume... Goo pris Clo dans ses bras et...

Mais ce n'est pas un rêve !! Goo sursauta tout en s'apercevant qu'il tanguait bel et bien !!

C'est Clo qui essayait de l'extirper de la douce torpeur de son sommeil...

Goo, réveille toi, je crois que le bébé ne va pas tarder à arriver, il faut que tu ailles chercher lusi.

Il ouvrit les yeux, sentant que tous ses sens s'étaient mis en éveil au même moment. Il s'agenouilla dans le lit aux côtés de Clo, lui prit la main et remarqua que sa belle était déjà en sueur. Elle avait du attendre avant de le réveiller, pensant sans doute pouvoir gérer...

Il déposa un doux et long baiser sur le front de sa princesse...

Je fonce chercher Lusi mon Amour, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer...

Il dit ces mots machinalement, il savait très bien que tout allait bien se passer. Il ne pouvait en être autrement...

Il alluma les deux chandelles disposées à la tête du lit, enfila ses braies, sa chemise, ses chausses, fit de nouveau un baiser sur le front de Clo et descendit quatre à quatre les escaliers. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il traversa la rue de l'Hermine et tambourina à la porte de Lusiana...

Lusi, Lusi, vite ouvre, c'est Goo !! Clo est en train d'accoucher !! Ouvre !!!!

Aucune réponse ne se fit entendre à l'intérieur de la masure... Sans doute était elle déjà à son bureau...

Goo parti dans une course effrénée, passa devant la taverne, traversa la place du marché, et rentra dans la mairie comme un dément.

Il traversa le long couloir qui menait au bureau du maire...
Il ouvrit violement la porte et se précipita à l'intérieur.

Lusi était là, plongée dans les livres de comptes.

A bout de souffle, Goo bredouilla :

Lusi, vite, dépêche toi, Clo, le bébé, il arrive, vite...

Lorsque Clo vit enfin apparaitre Lusi dans la chambre, elle éprouva un énorme soulagement.
Elle la voyait comme celle qui allait mettre un terme à sa souffrance, Clo lui sourit, rassuré par sa présence.
Elle écouta les paroles de Lusi, son calme et sa sérénité lui retira toutes sensations de panique.

Un quart d’heure plus tard, Clo perdit enfin les eaux et fut étonnée par la quantité du liquide, c’était son premier enfant et elle allait de surprise en surprise en découvrant chacune des étapes.

Elle s’adressa à Lusi, un peu inquiète :

C’est normal de perdre autant?

Goo se fit sortir comme un malpropre de la chambre... Loin d'être vexé, il était surtout inquiet de ce qu'ils allaient vivre...

Il redescendit les escaliers, se dirigea vers la salle et décrocha la marmitte de la crémaillère de la cheminée.

Puis il sortit puiser l'eau du puit qui se trouvait derrière la maison. Il était complètement dans ses pensées, il soutenait Clo mentalement... Il n'entendit même pas White entrer dans la maison...

Une fois la marmitte pleine, il refit le tour de la maison et rentra dans leur demeure.

Il remit le chaudron en place et activa le feu afin que l'eau chauffe le plus vite possible. Il faisait tout celà machinalement, il était dans un état second, il était comme détaché des réalités... Ses pensées allaient toutes pour Clo et pour ce petit être qui n'allait pas tarder à pointer le bout de son joli petit nez...

Un bruit étrange parvint du premier étage. On aurait dit que quelqu'un s'amusait à renverser de l'eau sur le parquet... Ce qui ne fit rien pour arranger son état d'anxiété...

Au bout de 10 bonnes minutes, l'eau lui paru assez chaude, et en il remplit une grande bassine de cuivre.

Il prit aussi des linges propres, et la couverture que Clo avait tricoté pour le bébé...

Il remonta le grand escalier avec tout son attirail et frappa doucement à la porte...

Clo vit entré à son tour sa meilleure amie white, tout ce petit monde s’agitait autour d’elle, elle réalisa à quel point sa vie était belle, entourée par des personnes sincères et qu’elle aimait de tout son cœur.

Je suis si heureuse que tu sois présente white, reste au prés de moi, cela me fera du bien.

Elle entendit frapper à la porte et vit enfin celui qui avait transformé sa vie, Clo sentit qu’il était totalement affolé, elle le regarda amoureusement et l’invita à venir l’embrasser.

Lusi, si tu es d’accord, j’aimerai que Goo soit à mes côtés durant l’accouchement

White prit un aire genée

Je m'excuse mes amis mais il faut que je reparte pour un long moment, mais je vous jure de revenir plus tard.

White fit une bise de nouveau à Clothilde puis à Goo et enfin à Lusiana.

Tiens bon ma belle t'es la meilleure, je suis de tout coeur avec toi ou que je sois.

White quitta la chambre triste de quitter Clothilde qui allée mettre au monde son enfant.

Goo se placa aux côtés de Clo. Il prit le linge de la bassine, le tordit, et le passa lentement sur le front perlé de sueur de Clo.

Une douce senteur de miel et d'herbes se dégagaient de la décoction.

Clo lui attrapa la main et la serra de toutes ses forces. Il sentait bien que la jeune femme y mettait toute son énergie, et secrètement il éspérait que l'accouchement ne durerait pas trop longtemps. Elle semblait déjà au bord de l'épuisement.

Il plaça doucement son visage auprès de son oreille et lui murmura de tendres mots d'amour.

Clo sourit à white et la regarda partir puis se reconcentra sur son "travail".

Elle exécuta chacune des recommandations de Lusi en serrant constamment la main de Goo, son soutient était des plus important, c’est en lui qu’elle trouvait la force de continuer.

Clo poussa aussi fort qu’elle le pouvait, elle en avait même des vertiges quand soudain au bout de quelques instants, Lusi leur annonça qu’elle commençait à voir apparaitre la tête du bébé et qu’il n’y en aurait plus pour très longtemps.
Ces paroles l’encouragèrent pour poursuivre les efforts bien qu’elle était totalement affaiblie.

Goo prit dans son autre main la nuque de Clo, et l'aida à se courber en avant pour pousser au maximum. Il avait ainsi un peu l'impression de participer aux efforts de sa femme...

Car Goo se sentait démuni devant la situation. Il ne pouvait faire que peu de choses pour influencer le bon déroulement...

Les paroles de Lusi le rassurèrent, et il se dit que tout celà allait bientôt être terminé...

Lusi s'agitait sous le drap qui recouvrait les jambes de Clo, et soudain elle ordonna à Clo de ne plus pousser...

Goo retint son souffle...

Clo sentit une douce chaleur envahir tout son être, et ce fut avec émerveillement qu'elle entendit les pleurs de son bébé, Lusi prit le nourrisson afin de l’envelopper d’un linge et le tendit à sa mère pour la première tétée.

Clo débordait de bonheur, elle était aux anges, c’était un magnifique bébé, une merveilleuse petite fille avec les yeux de son papa et les cheveux de sa maman, elle oublia aussitôt les heures qui avaient précédé sa naissance.

Elle regarda Goo, des étoiles plein les yeux, si fière et si heureuse de ce don de la nature, ils étaient tous deux en admiration devant cet adorable petit être…ils avaient tellement attendus cet instant, aujourd’hui c’était fait, ils étaient enfin devenus parents !!

Clo et Goo avaient décidé ensemble que si cet enfant était une fille elle répondra au doux prénom de Lohane…elle était le plus beau des cadeaux pour une St Valentin.

Clo s’adressa à Lusi :
Merci pour tout Lusi, merci pour ta patience et ton professionnalisme

Puis elle se retourna vers Goo :
Merci à toi aussi qui m’a tellement soutenue, Da Garan

Goo, lui si prolixe d'habitude, resta sans voix devant le tableau de cette femme qu'il aimait plus que tout, et de ce petit être qui leur apportait déjà tant de bonheur...

Il caressa le petit dos nu de Lohane, et celle çi ouvrit ses beaux petits yeux bleus et regarda ses deux parents emmerveillés...

Ses petites mains s'agitaient, cherchant a agripper quelque chose. Goo mit son doigt au creux de sa petite menotte et Lohane le serra aussitot...

Une grosse boule monta du plus profond de la gorge de Goo et celui çi fondu en larmes...

Il déposa un long baiser sur le front de Clo, plus rien n'existait autour d'eux... Ils étaient dans leur bulle de bonheur... Goo aurait eut envie de hurler au monde a quel point il était heureux...

Il se tourna vers Lusi, et la remercia...

Merci Lusi, merci...

Puis il regarda les deux femmes de sa vie...

DA GARAN, mes deux petits amours...

15 février - 9 heures 30.

Goo s'éveille doucement, après une nuit assez agitée. Lohane à pas mal pleuré. Clo est là, allongée auprès de lui, et la petite puce dort pelotonnée dans les bras de sa maman. Le tableau est vraiment touchant, et Goo reste ainsi de longues minutes à contempler les deux amours de sa vie...

Afin de laisser sa belle reprendre des forces, Goo prend tout doucement Lohane contre lui et se lève doucement pour ne pas la reveiller. Une petite moue se déssine sur son visage, ce qui fait sourire Goo...

Il colle le petit corps tout rose contre son torse pour ne pas qu'elle n'ai froid, et ce contact de peau a peau le remplit de joie et de fierté...

Qu'elle est belle, se dit il...



Il sortit discretement de la chambre, laissant Clo se reposer, et descendit à la cuisine préparer le petit déjeuner. Lohane dormait toujours dans ses bras...

12 heures 45.

Toujours aucun bruit venant de la chambre... Clo avait vraiment besoin de reprendre des forces, et Goo en était tout à fait conscient...

Il décida tout de même d'aller la réveiller avec un plateau pour son petit déjeuner... C'est que non seulement elle devait dormir, mais elle devait aussi manger !!

Il avait préparé un doux café, grillé et beurré quelques tartines de pain, pressé de belles oranges, mit une petite cruche de lait tiède et préparé dans un petit ramequin de la confiture de fraise des bois.

Il n'avait bien entendu pas oublié d'ajouter à tout celà une magnifique rose rouge, symbole de tout l'amour qu'il éprouvait pour sa femme...



Il regarda dans la salle. Lohane dormait paisiblement dans son berceau... Qu'elle était belle...

Goo monta à pas de loup l'escalier, et ouvrit délicatement la porte de la chambre...

Ma princesse, reveilles toi !! chuchotta t'il...

La voix suave de Goo réveilla Clo en douceur, il lui fallut une bonne minute pour réaliser ce qui s’était passé la veille, elle s’étira, heureuse, voyant son tendre amour lui apportant de quoi reprendre des forces, il était si attentionné avec elle…

Merci Goo, j’ai tellement faim, tu es adorable.

Ou es Lohane ? Elle dort encore ?

Elle n’est pas merveilleuse note fille ? Son visage est si angélique…mais c’est bien normal avec un père aussi beau...

Elle lui fit un clin d’œil, il lui répondit par un sourire et tous deux rentrèrent dans une longue discussion sur leur impression en attendant le réveil de Lohane.

Le premier voyage de Lohane s'annoncait. En effet Clo et Goo avait décidé de voir un peu de pays, et de faire une petite tournée des villages environnants. Goo, en qualité d'ancien soldat, avait déjà visité certains, mais l'idée d'emmener sa femme et sa fille était tout de même plus réjouissante...

Il entreprit donc de transformer leur vieille charette à banc en un chariot baché tout confort...

Il commenca donc par sortir la charette du fin fond de son atelier et commenca le démontage de l'engin...



Il fallait la rallonger, lui adjoindre deux roues supplémentaires, changer le système de traction et enfin installer des arceaux pour bacher le tout... Plus quelques petits aménagements interieurs...

Goo le voulait spacieux mais pratique. Les chemins de Bretagne étant fort peu entretenus, il ne voulait pas se retrouver avec un chariot gigantesque embourbé jusqu'aux essieus...

Il y passa de longues journées, qui parfois même se terminaient tard dans la nuit. Il rentrait alors se coucher, et trouvaient les deux femmes de sa vie endormies, là, devant la cheminée... Il se contentait donc d'un peu de roti froid, debout dans la cuisine, pour ne pas les reveiller... Puis il s'asseyait dans le fauteuil et prenait quelques heures de repos méritées.

Goo s'en voulait de les délaisser ainsi, mais il était inconcevable de prendre la route avec Lohane sans que celle ci ne recoive tout le confort possible. La date du départ étant déjà arretée, il ne fallait pas chômer.

Il dut tout de même y passer une nuit entière, sans même prendre cinq petites minutes de repos, pour enfin terminer son oeuvre. Au chant du coq, il avait enfin terminé. Le chariot était prêt. Il le tira au milieu de la cour, glissant dans l'herbe humide de rosée matinale...



Bien entendu il n'avait pas oublié d'adjoindre le tonneau de chouchen, sorte de "reservoir a carburant" sur le côté du chariot.

A l'interieur il avait ammenagé un petit lit pour Lohane, et une banquette pour qu'ils puissent s'installer par mauvais temps.

Il se servi une chopine de chouchen, comme pour se féliciter du résultat...

Sacrée réussite mon p'tit Goo dit t'il tout haut, un sourire au coin des lèvres...

Une fois la chopine bue, Goo ne se sentait absolument pas fatigué... Il décida donc de faire une autre surprise à Clo...

Il retourna dans son atelier, pris son ciseau à bois, et se rendit vers leur "arbre d'Amour"... Là il grava un petit coeur, en hommage à sa fille... Juste en dessous de ce coeur qui signifiait tant à ses yeux...

Revenus de leur périple en Bretagne, Goo et Clo avait passé quelques semaines au calme. Lohane grandissait a vue d'oeil. Elle faisait maintenant ses nuits, pour le plus grand bonheur de ses parents...

Les mouvements de l'armée ne concernait plus Goo, lui qui avait quitté la "grande silencieuse" pour la naissance de sa fille chérie...

Pourtant, le départ de Bal pour le front maisnois l'avait tout de même attristé... Il n'aimait pas savoir son ami sur le champs de bataille sans lui...

Quelques jours plus tard, un pigeon annonca aux rohannais que la bataille pour Laval ne s'était pas déroullée comme prévue... Un grand nombre de blessés, des morts même...

Une longue discution s'engagea entre Clo et Goo... Il voulait à tout prix partir rejoindre ses anciens frêres d'armes, et matter ces chiens de francois... Elle ne voulait pas le laisser partir seul...

Ils prirent donc la décision de partir ensemble... Et de laisser Lohane en garde à White...

Peu de temps après leur arrivé à fougères, Goo parti en direction de Laval et Clo se fit engagé par la maréchaussée pour finir par défendre les frontières à rennes.

Quelques semaines plus tard elle décida de revenir sur Rohan car les troupes de l’ennemi avançaient progressivement dans cette direction.

Ses fonctions à la maréchaussée l’aidaient à ne pas trop penser à Goo mais certains jours, Il arrivait que ses services ne soient pas sollicités.
Dans ces moments, Clo s’empressait d’aller chercher Lohane à qui elle avait déjà appris à dire quelques mots, tel que, papa et maman.
Mais le soir venu, lorsque la petite s’endormait, l’anxiété la gagnait, elle avait eu vent des nouvelles des armées bretonnes, il y avait beaucoup de morts et de blessés et toujours aucunes nouvelles de Goo.

Elle ne pouvait imaginer une vie sans lui, elle se sentait dépendante comme si son bonheur ne tenait qu’à cet homme.
Clo n’était plus elle-même, une part de son âme agonisait, ils étaient si complémentaires qu’elle était terrifiée à la simple pensée de le perdre.

Dans ces circonstances, son amour pour lui était une véritable torture.

Clo était au bord de la crise de nerf, elle qui habituellement savait contenir ses émotions.
La souffrance qu’elle endurait se faisait ressentir pendant les combats, elle aurait pu tuer sans relâche jusqu’à perdre la vie à son tour.

Goo arriva enfin en vue de sa maison. Dans son esprit repassait toutes les images de ce mois passé loin de sa femme et de sa fille...

De sa décision de s'engager auprès des soldats breton en tant que mercenaire, les longues journées a attendre son intégration à Fougères en compagnie de Clo, le départ de Clo pour Rennes et enfin son arrivée au sein de l'armée Breizh.

Ensuite tout était allé très vite. La prise de Laval ne fut qu'une formalité, même si beaucoup de soldats tombèrent au combat (dont son grand ami Mac Pani et Loargann). Il se souvint avoir frappé, tué, décapité, éventré pas mal de francois. Ce genre de souvenirs lui resteront à jamais gravé dans sa mémoire.

Puis ce fut le retour en terre Bretonne, Fougères, puis Rennes. Les longues journées d'attente d'une hypothétique attaque, les nouvelles venant de Vannes qui lui mirent le sang en ébullition. Vannes était tombé, alors donc les francois s'en prenaient aux villages... Sa décision fut prise... Rentrer à Rohan et défendre son village !!

Et le voilà à la porte de chez lui... Tout était calme... Le village baignait dans une douce brume d'été. Seules les sentinelles postées sur les remparts l'avaient vu entrer par la grand route.

Il ouvrit la porte sans bruit. Tout était paisible dans la maison. Il posa tout son bardas dans l'entrée, ota ses grosses bottes, et monta l'escalier à pas de loup.

Arrivé à la porte de Lohane, il entrouvrit la porte. Elle était allongée dans son berceau, et ronflait comme seuls savent le faire les bébés... Il sourit et n'osa pas aller l'embrasser, elle était trop paisible... Il referma lentement la porte.

Devant sa chambre, il poussa doucement la porte. Clo était là, endormie, étendue sur le ventre, enserrant dans ses bras l'oreiller de Goo... Celà le fit sourire... Qu'elle était belle... Ses longs cheveux de jais couraient le long de son dos nu. Une mèche était retombé sur son visage, elle était magnifique.

Goo se déshabilla, et vint se glisser tel un chat sous les draps. Il ne lui restait qu'un petit quart du lit, mais il n'osa pas réveiller son doux amour. Il souriait déjà à la surprise qu'elle allait avoir en se réveillant. Il ferma les yeux et savoura cet instant de bonheur ultime...

Clo se réveilla doucement, elle ouvrit les yeux en s’étirant quand soudain elle sentit quelqu’un à ses côtés et l’espace d’une seconde se demanda : « je n’ai pourtant pas abusé du chouchen hier soir ! Qui ose occuper mon lit !»
Elle saisit son couteau et cru être victime d’hallucination lorsqu’elle fit glisser lentement le drap qui dévoila le visage de Goo, une sensation de renaissance l’envahissait, son cœur semblait vouloir exploser dans sa poitrine.

GOOOO !!! Mais quand es tu rentré? Pourquoi ne m’as-tu pas réveillé?

Clo bondit sur Goo, elle le serra contre elle aussi fort que possible le couvrant de baisers.

Puis elle fut saisie par une extrême plénitude lorsqu’il se mit à l’enlacer.

Elle l’embrassa, chacun de ses gestes étaient lents et voluptueux, elle n’épargnait aucune partie de son corps.

L’indécence des ses caresses provoquait chez goo une ardente excitation, elle ressentit une fièvre soudaine comme enivrée par le désir charnel de son amant.

Elle plongea dans ses yeux son regard bleu azur, s’approcha un peu plus prés pour lui murmurer qu’elle l’aimait.

La violence de leurs ébats les conduits vers un immense plaisir comme une délivrance à leur si longue séparation.

Goo ne voualit pas la reveiller, la trouvant tellement belle et paisible... Maintenant qu'elle avait ouvert les yeux, c'est une véritable tigresse que Goo retrouva...

La douceur de sa peau, son parfum sucré, ses yeux coquins ne mirent pas longtemps a faire monter en Goo un désir impossible à calmer...

Leur étreinte fut longue et sauvage, tels deux bêtes ils s'unirent dans un râle de jouissance et de pleinitude...

La sueur perlait sur leurs corps nus. Enfin ils étaient de nouveau unis...

Clo était allongée sur la poitrine de Goo. Celui ci passait lentement sa main dans ses cheveux et lui racontait ses longues journées sans elle, loin d'elle, et a quel point il était heureux de pouvoir la tenir a nouveau dans ses bras... Elle tressaillait quand la puissante main descendait dans son dos... Ses reins se cambraient... Elle se tordait littéralement sous les savantes caresses de Goo...

Goo tendit l'oreille... Pas un bruit ne venait de la chambre de Lohane... Dieu merci ils ne l'avaient pas réveillé !!

Ils sortirent du lit, et se dirigèrent vers la salle d'eau afin de faire tout de même un petit brin de toilette. Clo marchait devant, et Goo ne pouvait décrocher son regard de la fine silhouette de sa femme... Elle s'en rendit compte, et se mit a se déhancher de façon équivoque... Goo éclata de rire...

Clothilde avait intégré l’armée depuis maintenant 2 mois, elle avait marché depuis Rennes pour rejoindre sa fille à Rohan.
Lorsqu’elle arrivât à l’aube, sur la place du village, tout semblait si paisible, pas un bruit ne venait déranger le vent qui s’’engoufrait dans les ruelles, juste quelques cris d’oiseau comme pour lui souhaiter la bienvenue.

Enfin elle n’était plus qu’à quelques mètres de sa petite Lohane…
Elle frappa à la porte, la femme qui la gardait lui ouvrit avec la petite dans les bras…
Clothilde était folle de joie, elle serra Lohane contre elle et la regarda un instant, cette vision de pureté et d’innocence contrastait brutalement avec ce qu’elle avait pu voir pendant la guerre.
La nourrice, silencieuse, assistait à la scène, un petit sourire aux lèvres, puis elle s’adressa à Clo…

Je suis bien heureuse de vous voir saine et sauve Dame Clothilde, malheureusement votre fille ne va pas si bien depuis deux jours, un médecin est passé la voir mais elle ne va pas mieux, elle ne veut plus rien avaler et ses nuits sont fiévreuses, je ne savais plus quoi faire…
Peut être que votre présence l’aidera à guérir…

Le visage de Clothilde s’assombrit subitement, elle harcela la femme de questions afin de récolter un maximum d’informations, elle la remercia puis partit en direction de chez elle.

Elle alluma un feu dans la chambre et rapprocha le lit de Lohane prés de la cheminée, les joues de l’enfant étaient rouges et brulantes.
Puisque le médecin n’avait rien pu faire, elle décida de préparer un cataplasme dont elle seule avait le secret.

Clothilde avait vécu longtemps dans la foret avec son frère, ils étaient livrés à eux même et devaient trouvés des solutions lorsqu’ils étaient malades ou blessés, c’est ainsi que Clo à découvert ce remède miracle.

Elle appliqua la préparation après lui avoir fait boire une boisson à base de camomille pour faire baisser la fièvre.
Un quart d’heure plus tard, Lohane s’était endormie, Clo veilla toute la nuit au chevet de sa fille…

Elle aurait voulu en informer Goo, mais il était en retraite et aucun pigeon n’était accepté au monastère.